Semaine de prière pour l'unité chrétienne - 3e dimanche du Temps Ordinaire - 24 janvier, 2021 - MRP - Paroisse JLM

 Homélie version MP3          Homélie version PDF   


https://homeliesabbegilles.blogspot.com

Chers frères et sœurs, cette Parole de Dieu que nous venons d’entendre s’adresse à nous tous aujourd’hui. C’est à nous que le Bon Dieu envoie le prophète Jonas nous avertir : « Encore quarante jours et la grande ville sera détruite! » C’est encore à nous que l’Apôtre Paul s’adresse : « Je dois vous le dire : le temps est limité… car il passe, ce monde tel que nous le voyons. » Et enfin c’est à nous ce matin que Jésus s’adresse alors qu’Il déclare : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

La grande ville de Ninive était une ville païenne, mais toutes nos grandes villes aujourd’hui sur toute la Terre sont des villes païennes. Même les gens des petites villes, des villages, et des campagnes veulent vivre comme les gens des grandes villes. Tout le monde veut le progrès, la santé, la richesse, le succès, et le bonheur. Le Créateur nous a créés capables de jouir de toutes ces bonnes choses et d’accomplir des merveilles. Tout cela est bon.

Ce qui causent notre malheur, c’est l’égoïsme qui conduit des gens, des groupes, et des pays à s’accaparer cette abondance mise sur la Terre par le Créateur pour toute l’humanité. Je peux jouir d’un bon repas et de la compagnie de ma famille et de mes amis. En même temps je dois penser aux gens qui ont faim et soif et choisir de partager avec eux de l’abondance qui tombe entre mes mains. C’est le Dieu Créateur de l’Univers qui appelle l’humanité à être conscient de ses voisins et de partager avec eux. La création elle-même sonne l’alarme.

Les signes se multiplient que l’humanité vit actuellement sous la menace de sa destruction. La Pandémie du Covid-19 n’est qu’un des avertissements répandus actuellement sur toute la Terre. Il y a aussi les changements climatiques, les guerres qui se multiplient, l’exploitation des pauvres par les riches et les puissants, y compris les pays riches et puissants, et le massacre des enfants qui sont tués avant de pouvoir naître. L’humanité crée beaucoup d’autres malheurs.

Pourquoi est-ce que l’humanité semble ignorer les signes qui nous avertissent que nous pourrions voir et vivre notre propre destruction dans un avenir rapproché? Contrairement aux gens de Ninive, les gens aujourd’hui semblent être sourds ou insouciants face aux signes de danger. Ce qui fait le malheur de l’humanité aujourd’hui c’est que les cultures du monde entier sont en gros des cultures où Dieu est absent ou considéré comme insignifiant.

Pourtant, cette Parole de Dieu est une bonne nouvelle. Comment pouvons-nous comprendre que tous ces avertissements sont une bonne nouvelle? D’abord, il faut reconnaître que le Bon Dieu souffre d’une mauvaise réputation face aux gens d’aujourd’hui, et nous les chrétiens, nous en sommes en grande partie responsables. Même avant la Pandémie, la population générale ne venait pas en courant entendre le Bon Dieu dans les diverses églises. Pourquoi le Bon Dieu a-t-il avec son Église une si mauvaise réputation dans la culture et la société contemporaines?

Aujourd’hui se termine la semaine annuelle de prière pour l’unité chrétienne. C’est Jésus le premier qui fit une prière à son Père que tous ses disciples seraient unis dans l’amour de Dieu et l’amour mutuel. Si les chrétiens au cours des siècles se sont divisés, c’est pour les mêmes raisons que les gens d’aujourd’hui se détournent du Bon Dieu. On a l’impression que le Bon Dieu ne fait qu’interdire les plaisirs de la vie, mais c’est un mensonge créé par le démon.

Dieu notre Créateur nous a donné des yeux pour jouir des beautés de la nature. Il nous a donné des oreilles pour jouir des sons, du dialogue, et de la musique. Il nous a donné l’odorat et le goût pour jouir de la nourriture et de la boisson. Il nous a donné le toucher pour prendre plaisir aux bonnes choses de la vie. Mais Il nous a aussi doté de la pensée et d’un cœur pour prendre conscience des autres et pour vouloir leur venir en aide. C’est l’égoïsme, la crainte, et l'insécurité qui causent presque la totalité des malheurs soufferts par la majorité des habitants de la Terre.

Il est possible que bientôt l’humanité souffrira un désastre climatique, ou que la Pandémie Covid-19 deviendrait encore plus meurtrière, ou qu’une autre guerre mondiale éclaterait, ou quoi encore. Une chose est certaine, nous arriverons tous, sans exceptions, au dernier jour de notre vie. Après notre dernier souffle, nous nous trouverons face à face avec Jésus, Roi de tout l’Univers et Juge des Nations. Dieu notre Père nous aime tellement qu’Il ne veut pas que nous ayons honte devant Jésus; au contraire, le Père veut que nous soyons joyeux à nous retrouver devant Jésus et que nous ayons plein de bonnes nouvelles à partager avec Lui.

Personne ne peut nous dire quoi faire; même le Bon Dieu ne veut pas nous dire quoi faire. Il nous a donné intelligence, créativité, et une grande capacité de compassion. C’est donc à nous de nous laisser attendrir par les troubles et les souffrances de nos proches, de nos amis, de nos voisins, et même des étrangers. Si la fin du monde ou la fin de notre vie s’approche, ne perdons pas de temps pour faire du bien tout autour de nous. Regardons avec les yeux de notre cœur, écoutons avec tendresse les voix autour de nous, laissons-nous toucher par le sort des autres. Partageons avec eux de l’abondance qui nous vient de Dieu; même les pauvres peuvent partager leur temps, leur compassion, et leur pauvreté avec ceux qui sont en détresse. Nous pouvons tous prier pour le voisin, l’étranger, et même l’ennemi pour que Dieu les bénisse.

Peu importe les conditions de notre vie ou de notre famille. Dieu nous rappelle que tout ce que nous avons et même notre souffle vient de Lui, et que tout est don. L’abondance de paix et de joie que nous désirons tous éclate au sein de ceux et celles qui aiment leur prochain et vivent comme des enfants de notre Dieu Créateur. Jésus, Marie et Joseph nous assurent que nous sommes tous et toutes aimés par Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC

Exaltons le Seigneur par notre témoignage, et exultons en Jésus notre Sauveur - L'Épiphanie - 3 janvier, 2020 - Sainte-Suzanne


https://homeliesabbegilles.blogspot.com

Chers frères et sœurs, nous sommes aujourd’hui le dixième jour de Noël et il nous reste encore sept jours de Noël jusqu’au Baptême du Seigneur dimanche prochain. Noël brille en nos cœurs d’une lumière céleste, une lumière divine qui vient de Dieu pour illuminer tous ceux qui habitent dans les ténèbres. Le Ciel est une dimension d’existence en présence du Dieu éternel et toutes les âmes qui se joignent aux anges dans le Ciel sont éblouis de cette lumière radieuse qui rayonne de Dieu Trinité – Père, Jésus son Fils, et le Saint Esprit. Cette lumière céleste est plus brillante que le soleil et elle donne la vie parce qu’elle est le rayonnement de l’amour de Dieu.

Nous ne sommes pas encore au Ciel, non, nous sommes toujours sur la Terre; mais le Bon Dieu nous donne déjà un aperçu de cette lumière céleste. Son amour radieux rayonne de la face de son Fils Jésus que nous contemplons dans son avènement comme l’Enfant Dieu couché dans son berceau aménagé dans une crèche, une mangeoire d’animaux dans une pauvre étable.

Dieu son Père céleste et notre Père a envoyé son Fils unique du Ciel sur la Terre pour vivre une vie humaine comme la nôtre avec l’aide de la jeune Vierge Marie. Marie et Joseph portent l’Enfant Dieu à tour de rôle et Le présentent pour la contemplation des bergers. Dès qu’ils ont reçu l’annonce bouleversante d’un ange accompagné d’une chorale céleste, ils se sont tous empressés d’aller voir cette merveille d’un enfant venu du Ciel et couché dans une crèche.

La lumière du Ciel a brillé dans les ténèbres de la pauvreté vécue par ces bergers. Chaque génération de toute l’humanité a connu ses propres ténèbres. Il y eu les tyrannies d’empereurs et de rois, les guerres entre villes et nations, l’exploitation des méchants, la pauvreté, la famine, et la maladie. Il y a cent ans, immédiatement après les grandes misères de la Première Guerre Mondiale, la pandémie de la fièvre espagnole a infecté une personne sur trois sur toute la Terre à l’époque – 500 millions de personnes – dont une sur dix fut tuée par l’infection… ce qui a fait 50 millions de personnes tuées en seulement deux ans.

Dans le siècle qui s’est écoulé les générations qui nous ont précédés ont connue aussi de très grandes misères : la Grande Dépression, la pauvreté et la faim, des tyrans et de mauvais gouvernements, la Deuxième Guerre Mondiale,  les conquêtes et l’oppression communistes, la Guerre Froide, la multiplication de révolutions, de guerres, de famines, de déplacements de peuples et de réfugiés, de génocides; les crises économiques, la perte de valeurs humaines et la désintégration de nombreux mariages et de familles, les suicides et l’euthanasie, la confusion sexuelle et personnelle, et finalement en nos jours, une autre Pandémie Mondiale : Covid-19.

Nos craintes, nos colères, nos jalousies, notre insécurité, nos mauvais choix, nos paroles blessantes, nos attitudes méchantes – toutes nos fautes augmentent l’épaisseur des ténèbres qui nous entourent et qui emprisonnent nos cœurs, obscurcissent notre vision, et nous aveuglent.

C’est pour nous tous, pour toute l’humanité que Jésus, l’Enfant Dieu, nous est donné par Dieu le Père. Jésus est Lui-même la Lumière qui vient du Ciel pour nous éclairer, dissiper nos ténèbres, et nous montrer le chemin qui nous mène au Père et au Ciel. Nous avons donc à tous les jours le même choix qu’avaient les gens qui vivaient sur la Terre en ce premier Noël.

Nous pouvons accueillir humblement comme les bergers cette bonne nouvelle et nous réjouir à la vue de cette lumière rayonnante sur la face de Jésus dans sa crèche. Ensuite nous pouvons faire comme eux et répandre la joie de cette bonne nouvelle autour de nous.

Malheureusement, nous pouvons choisi de ne pas être intéressés comme Hérode et les gens de Jérusalem. Pire encore, nous pouvons choisir d’haïr Jésus et nous sentir menacés par Lui, par son innocence, et chercher à Le détruire, pas comme Hérode, mais en décourageant les autres de croire en Jésus ou en traitant de ridicules ceux qui s’efforcent d’aimer Dieu. Nous pouvons aussi prendre connaissance de notre pauvreté – même si nous sommes riches en ce monde – et comme les Mages nous pouvons nous mettre en voyage et à la recherche de cet Enfant Dieu qui nous est donné par Dieu et qui nous vient du Ciel pour nous sauver.

Plus nous prenons conscience de notre pauvreté, plus nous désirons accueillir l’amour et la paix de Dieu, et plus nous nous mettons à sa recherche; alors plus grande sera notre joie à la visitation du Seigneur. Dès que Jésus entre dans la maison de notre pensée, de notre cœur, de notre esprit, et de notre corps; alors aussitôt nous pouvons « nous réjouir d’une très grande joie. » tout comme les Mages, comme Marie et Joseph, et comme toutes les âmes du Ciel.

Comme Jésus Lui-même, Marie sa Mère, Joseph, et tous les saints, il y a pour nous aussi deux temps dans notre entrée en communion avec Dieu. Notre âme est appelée à exalter le Bon Dieu ouvertement – nous avons à adorer et louanger le Seigneur devant les autres pour rendre témoignage à l’amour et à la bonté de Dieu envers nous. Notre témoignage est le mouvement extérieur dont le Bon Dieu se sert pour encourager les autres et faire mieux connaître son amour et son Fils Jésus. Le deuxième temps est plus intérieur : notre esprit est appelé à exulter dans le Seigneur… l’Esprit Saint veut nous combler de joie en nous réalisant aimés par Dieu.

Avec Marie, exaltons le Bon Dieu en témoignage extérieur, et en même temps, exultons de joie dans le Seigneur, dans la paix et la joie de son amour inconditionnel pour nous tous.

Peu importe les conditions de notre vie ou de notre famille. Dieu nous rappelle son offre du don de la foi et du pouvoir de vivre comme ses enfants. Jésus, Marie et Joseph nous assurent que nous sommes tous et toutes aimés par Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.

 

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC

Quel est le sens de la vie? Jésus est la solution du Père à tout le mal de notre monde - 15 septembre, 2024 - 24e Dimanche du Temps Ordinaire "B" - Église MRP de la Paroisse JLDM

Dans la "Nouvelle Alliance" de notre Dieu Créateur avec l'humanité, comme nous l'avons en Jérémie 31:31-34, toute personne...