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Nous pouvons vivre dans le domaine de l'amour divin, ou d'être misérable - à nous de décider - Dieu est avec nous - 7e dimanche du Temps Ordinaire - 20 février, 2022 - Paroisse Sainte-Suzanne

  Évangile et Homélie - MP3       Homélie version - PDF

Quelle offrande apportons-nous au Seigneur...? MP3 


« Bénis le Seigneur, ô mon âme. Le Seigneur est tendresse et pitié! »

Chers frères, chères sœurs, jouissez-vous d’une demeure spacieuse, où vous pouvez vous étendre les jambes, aller d’une pièce à l’autre, et trouver nourriture et boisson comme vous le voulez? Ou souffrez-vous de vous trouver renfermés dans un vase clos, si petit que vous ne pouvez pas vous étendre les jambes, ni même vous tenir debout à votre pleine stature mais devez courber le dos, incapables de savourer ni la nourriture ni la boisson qu’il y a là?  

En d’autres mots, frères et sœurs, vivez-vous vos jours et vos nuits enfermés en prison, ou jouissez-vous de la liberté des enfants de Dieu? Votre monde est-il contraint péniblement par les limites étroites de la dimension physique de la vie, ou votre monde est-il ouvert aux vastes horizons de la dimension spirituelle? Êtes-vous sous le rude esclavage du prince de ce monde, ou avez-vous été libéré de la tyrannie de Satan par Jésus, le Fils de Dieu, victorieux sur la mort et qui a brisé le règne de terreur du démon, libérant ainsi tous les captifs?

« Bénis le Seigneur, ô mon âme. Le Seigneur est tendresse et pitié! »

Si vous êtes toujours en colère contre les troubles de ce monde, vous plaignant toujours de ce qui manque à votre vie, n’exprimant jamais de gratitude envers ceux avec qui vous vivez, ne voyant que ce qui est mal, mais aveugle à ce qui est bien, amer à cause du froid, de la chaleur ou de l’humidité, mais incapable de savourer les différentes saisons; si vous êtes misérable avec votre épouse, votre famille, vos collègues, ou vos voisins, ne levant jamais le doigt pour aider, jamais souriant pour affirmer, jamais un mot gentil pour bénir, ne priant jamais pour eux pour que Dieu les bénisse; alors, je déteste devoir vous l’annoncer, mais vous êtes en prison!

« Bénis le Seigneur, ô mon âme. Le Seigneur est tendresse et pitié! »

Le Roi David, avant d’être roi, fut d’abord bien aimé par le premier roi d’Israël, Saül, et le fils du roi, Jonathan, aimait David comme un frère. Mais Saül était un homme qui vivait dans la prison de sa pensée étroite, souffrant des limites étroites de la dimension physique de la vie, et il était incapable ou ne voulait tout simplement pas s’ouvrir, en mettant sa confiance en Dieu, aux vastes horizons de la dimension spirituelle de la vie. Non, il n’avait confiance qu’en lui-même. Jaloux de ce jeune homme, comme un fou furieux il pourchassait David pour le tuer.

Pour sa part, David était un homme selon le cœur de Dieu. En tant qu’homme, parfois il faisait des bêtises, mais dès qu’il le réalisait, il demandait immédiatement au Seigneur son pardon. David vivait en mettant toute sa confiance dans le Seigneur. Voilà pourquoi il refusa de lever la main contre celui auquel le Seigneur avait donné l’onction de roi sur Israël. Il refusa même de laisser son lieutenant Abishaï lever la main contre Saül pour éteindre sa vie. 

David ne détestait pas Saül, mais il déclare au Roi que cette nuit il l’avait dans son pouvoir mais il ne lui a fait aucun mal par amour et révérence pour Dieu; qui avait toute sa confiance.

« Bénis le Seigneur, ô mon âme. Le Seigneur est tendresse et pitié! » 

Avant que Jésus ne vienne en ce monde pour nous libérer, l’humanité souffrait des limites de la dimension physique de la vie, incapable de vivre de la dimension spirituelle. Par sa vie, son enseignement, et en acceptant de souffrir et mourir, Jésus ouvrit le chemin, nous libérant de la dimension physique pour vivre dans la dimension spirituelle. Ressuscité, Jésus a vaincu la mort et a détruit le pouvoir de crainte que la mort avait sur nous. Jésus nous a libéré en nous montrant que jamais Dieu renoncera à son amour pour nous. Tout ce qui nous reste est de faire notre mieux, avec son aide, de retourner son amour par notre culte et notre amour du prochain.

« Bénis le Seigneur, ô mon âme. Le Seigneur est tendresse et pitié! » 

En mettant notre confiance en Dieu, nous pouvons faire ce que Jésus dit : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudis-sent, priez pour ceux qui vous calomnient. » Notre confiance en Dieu peut chasser de notre âme tout désir de vengeance et nous rendre capables d’offrir la paix. Nous devenons capables de vouloir partager ce que nous avons, sans crainte de manquer ce dont nous avons besoin. Ouvrons les yeux à l’amour que Dieu a pour nous. Par miséricorde, Il pardonne nos fautes; alors, nous pouvons accepter d’endurer les injures; confiants que le Seigneur nous délivrera. Les autres sont tout aussi faibles que nous; pourquoi les juger? Dieu nous pardonne tous les jours; nous pouvons pardonner aux autres leurs torts. Nous pouvons vivre dans la dimension spirituelle comme les enfants de Dieu. Nous pouvons choisir d’être misérables ou d’aimer.

« Bénis le Seigneur, ô mon âme. Le Seigneur est tendresse et pitié! » 

À nous de décider. Jésus ne peut pas vivre à notre place; à tout moment, partout et en tout temps, en toute situation; à nous de décider. On peut choisir d’être misérable dans les limites de la dimension physique, rendant misérable tout le monde autour de nous; ou, nous pouvons marcher avec Jésus, vivant d’amour pour tous, jouissant de la liberté des enfants de Dieu, jouissant de la miséricorde de Dieu, et être généreusement miséricordieux envers les autres.

Nous avons besoin de la grâce de Dieu. Dans notre pauvreté, nous prions : « O mon Jésus, j’ai confiance en Vous! » Le Bon Dieu veut nous pardonner et enlever de notre pensée, notre cœur, notre âme tout obstacle à son amour; Il est Dieu : le Père, et + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Dans le silence maintenant, l’Esprit Saint nous aidera à voir ce qu’il faut abandonner à Dieu.

 

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Du fond de mon coeur - je pardonne pour être aussi pardonné dans la paix de Dieu. 13 sept, 2020

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Encore une fois, frères et sœurs, bonjour! Avant de vous demander comment vous allez, je dois vous avouer que très souvent quand des gens me rencontrent et me disent « Comment ça va? » je ne réponds pas. Vous pourriez penser « Bien voyons, c’est bien bête ça! » et puis vous demander peut-être pourquoi ne pas répondre? Eh bien, voilà que je leur réponds mais pas à leur question. Je dis « Et vous? » Et presque toujours ils répondent « Ça va ou ça va bien ou ça va bien, merci. » Ils ne s’aperçoivent pas que je n’ai rien dit concernant mon état aujourd’hui. Autrement dit, ils ne veulent pas vraiment savoir si je vais bien ou non. En disant simplement « Salut!» cela serait un reflet plus exact de leur intention de me saluer tout court.

Si je vous pose la question, c’est parce que je m’intéresse vraiment à vous et votre famille, et aux circonstances de votre existence depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Alors. Comment ça va? Et votre famille? Parfois la vie est dure. Vous savez, le Bon Dieu s’intéresse encore plus à nous et à nos proches, ainsi qu’à nos vies, et le jour, et la nuit.

La preuve, c’est que ce matin le Seigneur nous adresse une parole assez unique et rares sont les personnes qui nous adressent ainsi. Jésus, son Père et l’Esprit Saint s’intéressent au fond de notre cœur à chacun et à chacune. Imaginez… le fond de notre cœur. J’ose penser que nous n’avons probablement pas souvent à l’esprit l’état du fond de notre cœur. Voilà pourquoi le Seigneur nous donne ce matin quelques indices pour nous aider à y parvenir.

Le Bon Dieu inspire ce grand père Ben Sira le Sage à faire cette déclaration directe et audacieuse : « Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître. Celui qui se venge éprouvera la vengeance du Seigneur; celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés. Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. » Le Seigneur ne passe pas par trois chemins… et vlan! Qu’on aime ou qu’on n’aime pas ça, le pardon est une obligation, une responsabilité incontournable pour les enfants de Dieu.

 Il nous est possible de pardonner ceux qui nous font des torts, mais en même temps, au fond de notre cœur, de garder un bilan des torts que ces gens nous ont faits. Au fond de notre cœur il pourrait mijoter l’idée de la vengeance, de punir un jour cette personne pour ces torts.

St. Paul plaide auprès des croyants et des disciples de Jésus habitant à Rome de ne pas juger leurs frères et sœurs. Quand nous vivons pour nous-mêmes, quand notre propre bien-être est suprême dans notre vie, le danger nous guète constamment de nous élever au-dessus des autres et de les juger. Si nous prenons la place de Dieu en tant que juge de nos prochains, voilà déjà l’impulsion de vouloir condamner et punir les autres pour leurs torts contre nous et aussi nos proches. St. Paul plaide avec les croyants et disciples de Jésus de ne plus vivre pour soi, mais de choisir délibérément de vivre pour le Seigneur.

Si nous pouvons faire confiance au Seigneur qu’Il nous aime vraiment, qu’Il nous aime plus et nous aime mieux que nous pouvons nous aimer nous-mêmes; alors nous pouvons dormir tranquille sachant qu’Il s’occupe parfaitement de nous. Oui, Dieu nous laisse faire tout ce qui relève de notre propre responsabilité, mais pour tout ce qui est hors de notre contrôle, nous pouvons Lui faire confiance que tout ce qui nous arrive – bien ou mal – le Bon Dieu verra à ce que tout servent notre bien maintenant, mais encore plus important, notre bien éternel.

Ensuite Jésus nous raconte une histoire à boire debout, une histoire impossible, et donc Il exagère pour nous faire mieux comprendre. Le serviteur avec la dette énorme… c’était une dette impossible, et les gens qui écoutaient Jésus savaient que c’était une dette impossible. Une pièce d’argent représentait, pour les gens ordinaires, le salaire d’environ un mois. Donc, pour rembourser dix mille talents ou soixante millions de pièces d’argent il faudrait au travailleur 5 millions d’années de travail et de salaire. La seule autre façon d’essayer de rembourser serait d’aller au casino en espérant être très très très chanceux pendant des années. Impossible.

Quelle est la leçon que Jésus veut nous faire ce matin? C’est que lorsque nous vivons seulement pour nous-mêmes, les autres n’ont plus aucune valeur en tant que personnes réelles. Si je ne vis que pour moi, alors je ne peux pas m’empêcher d’utiliser les autres, de les exploiter pour en tirer quelque profit pour moi seul. La personne emprisonnée dans cette prison de la cupidité, de l’insécurité, et de l’égoïsme devient implacable envers les autres, juge et condamne les autres, et devient absolument isolée et misérable. Voilà une des multiples façons de vivre dès maintenant en enfer.  « Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Frères et sœurs, ne soyez pas effrayés. Le fond de notre cœur peut tout aussi facilement devenir un ciel, le ciel sur la terre. Êtes-vous étonnés? Ne soyez pas surpris; car le fond de notre cœur est précisément le même endroit où Dieu le Père et Jésus viennent demeurer en nous avec l’Esprit Saint dès que nous reconnaissons Jésus comme notre Seigneur et notre Sauveur, notre Maitre, et que nous obéissons à son commandement de nous aimer les uns les autres comme Lui nous a aimés et que nous prenons à cœur sa Parole que l’Esprit Saint nous rappelle.

D’une part, il est humainement impossible de pardonner aux autres du fond de notre cœur, mais justement, c’est une preuve irréfutable que Dieu est réel et qu’Il nous remplie de son Esprit Saint quand nous l’obéissons; lorsque, avec sa grâce, nous réussissons à pardonner du fond de notre cœur. C’est possible seulement avec l’aide et l’amour de Dieu. Voilà pourquoi c’est très utile, et même nécessaire pour nous tous et toutes de rencontrer Jésus personnel-lement devant le prêtre dans le sacrement du Pardon et de la Réconciliation en faisant là une bonne Confession de nos péchés. Peut-être il y a très longtemps que vous vous êtes confessé.

Pour que Dieu nous pardonne effectivement nous devons (1) avouer nos fautes; (2) les confesser; (3) les regretter sincèrement; (4) avoir la ferme intention de ne plus ainsi offenser le Bon Dieu qui nous aime et d’éviter les occasions qui pourraient nous entrainer à pécher de nouveau; (5) pour avancer dans la vie nouvelle, accomplir la pénitence que le prêtre nous donne; et (6) nous réjouir de la miséricorde de Dieu et Lui rendre gloire devant les autres.

Alors continuons de prier les uns pour les autres, les unes pour les autres afin que nous puissions accepter la grâce et l’encouragement de l’Esprit Saint d’ouvrir large notre cœur, notre pensée, et notre esprit et même notre corps à la présence et à l’amour de Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.

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