Rappelons-nous nos expériences personnelles de Dieu - le 18 octobre, 2020 - Paroisse Sainte-Suzanne

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Bonjour, chers frères et sœurs! Que penseriez-vous si le Seigneur envoyait un prophète dire au Président américain M. Trump : « Écoutez-moi bien, voici la parole de Dieu le Créateur : c’est Dieu qui vous a choisi et vous a rendu puissant, parce qu’Il vous a appelé. » Pire encore, que feriez-vous si un matin le Bon Dieu vous disait : « Va maintenant, je t’envoie; va dire au Premier Ministre du Québec M. Legault : « Écoutez-moi bien, voici la parole de Dieu le Créateur : c’est Dieu qui vous a choisi et vous a rendu puissant, parce qu’Il vous a appelé. »


Voilà que le Bon Dieu a envoyé le prophète Isaïe dire cela à l’Empereur Cyrus le Perse. Son empire fut le plus grand de tous les temps, allant du sud de l’Europe jusqu’en Inde. Cyrus est celui qui libéra les Juifs de leur captivité. Cet épisode de l’histoire met à l’épreuve notre foi en Dieu. Face au monde actuel, croyons-nous vraiment que Dieu est le seul et unique Dieu et qu’Il est maître de toutes les nations? Beaucoup de gens de nos jours ne croient plus en Dieu à cause de tous les troubles dans le monde, parce qu’ils interprètent ces troubles comme autant de preuves que Dieu n’a plus de contrôle sur le monde ou encore que Dieu n’existe même pas.

Vous rappelez-vous qu’après son baptême par son cousin Jean le Baptiste Jésus est allé au désert où Il fut tenté par le démon? Dans la 3e tentation, le démon fit voir à Jésus les royaumes du monde et Lui dit : « Tout cela je te le donnerai, si tu te prosternes et m’adores. » Jésus n’a pas traité le démon de menteur parce qu’il prétend donner les royaumes du monde à qui il veut. Selon l’évangile de Jean Jésus appelle le démon  « le prince de ce monde » : « C’est maintenant le jugement de ce monde, maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors. » (Jean 12 :31)

Donc il est clair que si le Bon Dieu est toujours souverain de sa Création et que notre monde est plein de troubles, c’est que le Bon Dieu nous laisse donner plein élan à notre liberté pour faire le mal comme pour faire le bien. C’est à la fin de notre vie que nous serons jugés. Toutefois, le Bon Dieu nous laisse souffrir maintenant les conséquences de nos choix, de nos paroles, de nos attitudes, de nos gestes, de nos actions, et de nos omissions.


Face à notre monde troublé et tourmenté, avons-nous toujours le goût de louer le Seigneur, de raconter ses merveilles, et de chanter sa gloire? Pour vouloir dire aux autres et même aux nations : « Le Seigneur est roi! Il gouverne les peuples avec droiture » nous avons besoin de connaître le Bon Dieu personnellement et sa puissance par notre propre expérience. Pouvez-vous vous rappeler avoir connu personnellement la puissance de Dieu?

Je me souviens d’un accident tragique dans ma famille le 20 juin 1982. Maman conduisait ma sœur Lyette et ses deux enfants de leur résidence à Montréal pour aller passer la semaine sur la ferme de nos parents à l’Épiphanie. Vers midi sous une pluie diluvienne un camion remorque frappa leur voiture par derrière détruisant la voiture. Le bébé en arrière avec ma sœur fut tué sur le coup. Lyette a eu sa colonne vertébrale presque coupé au cou. Maman a souffert un traumatisme crânien, et mon petit neveu de 3 ans n’a rien eu sauf un traumatisme.

J’étais au séminaire à Ottawa dans mon avant dernière année. Dès que Papa m’a donné la nouvelle au téléphone je fus plongé dans le choc émotif qui dura presqu’une semaine. Durant ce temps et ensuite après être sorti du choc, j’avais un profond sentiment que le Bon Dieu me soutenait. En plein milieu de cette tempête il y eut comme un grand calme au centre de mon esprit. Je savais que le Bon Dieu était avec moi et avec notre famille et qu’Il avait le petit Philippe dans ses bras. Ce fut une grande manifestation de la puissance et de l’amour de Dieu.

Quelles sont vos propres expériences de Dieu? Si nous ne nous rappelons pas les moments où le Bon Dieu nous a manifesté sa puissance, sa gloire, et sa seigneurie; alors comment Lui rendre la gloire et comment devenir ses témoins dans nos familles et dans notre monde?

Jésus est très sérieux lorsqu’Il dit aux pharisiens : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Est-ce que c’est clair pour mon esprit ce qui dans ma vie appartient au monde et à l’état et ce qui appartient à Dieu? Suis-je entièrement honnête en remettant à l’état tout ce que je dois remettre à l’état? Que dois-je encore faire pour mieux comprendre ce qui appartient à Dieu et ce que je dois remettre à Dieu?

Dans la Bible la Parole de Dieu nous est adressée concernant le temps. Dieu nous donne 7 jours et nous pouvons travailler et nous occuper de nos affaires pendant 6 jours, mais le 7e jour appartient au Bon Dieu. Si nous voulons que les choses se passent bien pour nous, nous devons remettre au Bon Dieu chaque semaine ce 7e jour, le « Jour du Seigneur », en lui offrant le culte par la Sainte Messe en personne ou sinon au moins à la télé, priant sincèrement du début à la fin. En plus nous devons mettre entièrement de côté tous nos soucis, tout le travail, et toutes nos préoccupations du début jusqu’à la fin du Jour du Seigneur; afin d’aimer le Bon Dieu de tout notre cœur, de toute notre pensée, de toute notre âme, et de toute notre force.

Pour ce qui est de nos revenus et de nos biens matériels, la Parole de Dieu nous déclare que le dixième de tout ce que nous touchons appartient au Seigneur. Nous pouvons tous Lui remettre ce dixième par nos aumônes à son Église, aux pauvres, et aux gens dans le besoin que nous rencontrons, en commençant par les gens de notre propre famille et de notre parenté.

C’est pour notre propre bien que le Bon Dieu nous appelle à faire de nouveaux efforts pour nous conduire avec droiture devant Lui; alors continuons de prier les uns pour les autres, les unes pour les autres; afin que nous puissions à tout moment rendre grâce à Dieu le Père pour l’Esprit Saint et ouvrir large notre cœur, notre pensée, notre esprit et même notre corps à sa présence et à son amour, Lui qui est Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-
2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC

Offrons au Bon Dieu notre faiblesse afin qu'Il puisse manifester sa puissance - 4 octobre, 2020 - Paroisse Ste-Suzanne

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Bonjour, chers frères et sœurs! Nous voici dans le Montréal métropolitain en zone d’alerte rouge par référence à la Pandémie Covid-19 au Québec. Néanmoins, nous sommes toujours en Présence du Seigneur. Ce matin la Parole de notre Dieu nous rappelle qu’il y a des situations beaucoup plus graves que cette Pandémie mondiale. Nous connaissons de grands changements de conditions de vie, c’est vrai, mais le Bon Dieu ne change jamais le déversement de sa vie, de sa paix, et de son amour en nous. Notre Dieu et Créateur nous donne le souffle de la vie à tout moment pour que nous puissions faire beaucoup plus que simplement survivre.

Notre Père céleste désire pour chaque personne humaine une vie pleine et abondante afin que nous puissions porter beaucoup de fruits de paix et de justice, d’amour et de pardon, de bonté et de miséricorde, de beauté et de créativité, de fraternité, de festivité et de joie. Cela ne dépend pas des conditions bienheureuses ou malheureuses de nos vies; puisque le pauvre comme le riche, le malade comme celui qui est en santé, celui qui est délaissé comme celui qui est aimé, tous demeurent toujours capables d’accueillir en eux la paix, de faire justice, d’aimer, de pardonner, de faire le bien, et de pratiquer la miséricorde. Mais, tragiquement, trop souvent ce n’est pas la vie que nous vivons. « Le Seigneur de l’univers… attendait (de nous) le droit, et voici le crime; il en attendait la justice, et voici les cris. »

Pour le mois d’octobre, le Pape François nous invite tous et toutes à prier ainsi : « Prions pour qu’en vertu du baptême, les fidèles laïcs, en particulier les femmes, participent plus aux instances de responsabilité de l’Église. » L’Église que nous formons tous ensemble c’est à partir d’elle que le Bon Dieu veut rendre le monde de l’humanité meilleur. Oui, ce sont des hommes qui deviennent diacres, prêtres, et évêques. Mais dans l’Église catholique du monde entier  pour chaque membre du clergé il y a 3,000 laïcs : hommes, femmes, enfants, et jeunes.

Le clergé est vu par un petit nombre de fidèles le dimanche et en diverses occasions, mais la grande majorité des catholiques sont enfouis dans le monde, dispersés parmi toute l’humanité. Quoique les membres du clergé sont des hommes, les laïcs – les femmes, les hommes, les jeunes – exercent une très grande influence sur eux directement dans leurs familles d’origine et par toutes sortes de liens de collaboration et de coresponsabilité dans les institutions de l’Église.

Nous tous qui ensemble formons l’Église, nous sommes tous et toutes issues de familles, et ce sont nos familles qui nous ont formés, ainsi que nos villages, nos voisinages, nos pays, et nos cultures. Le Bon Dieu sait très bien tout ça, et ce matin Dieu nous dit qu’Il est désolé quand Il entend crier parce qu’une personne est mal traitée à quelque part. Les époux sont appelés à un amour mutuel pour rendre visible dans le monde l’amour de Dieu pour nous, mais parfois il y a la violence dans le couple en raison des faiblesses humaines, des insécurités, des dépendances à la drogue, à l’alcool, à la pornographie, aux jeux de chance, et à quoi encore.  

Au lieu de nous réjouir quand quelqu’un réussit ou fait quelque chose de bien, ont peut se sentir jaloux et maltraiter cette personne, la persécutant. Au lieu de collaborer avec le Bon Dieu nous luttons contre Lui; au lieu de rendre le monde meilleur nous le rendons pire.

Dans l’Évangile nous avons entendu Jésus très sévèrement avertir les grand prêtres et les anciens du peuple que le royaume de Dieu allait leur être enlevé et confié à une autre « nation qui lui fera produire ses fruits. » Le royaume de Dieu c’est l’environnement d’amour divin, de paix et de providence divine, de miséricorde, de pardon, et d’espérance dans lequel le Bon Dieu nous immerge afin que nous puissions vivre, goûter de son abondance, et porter beaucoup de fruits. Mais si nous perdons notre temps à ne chercher que notre propre intérêt et nous ne nous occupons pas à servir le bien-être des autres, eh bien, tout cela nous sera enlevé.

Je vous admets volontiers que la vie n’est pas facile et que nous avons à relever beaucoup de très grands défis. Mais Jésus nous demande solennellement de cesser de nous préoccuper comme si Dieu n’existait pas ou encore comme si le Bon Dieu nous laissait pour compte et comme si tout dépendait de nous-mêmes tous seuls. Toutefois, le Bon Dieu n’est pas un génie magique qui nous accorde tous nos souhaits comme par enchantement. Dieu est notre Père et Il nous traite comme un bon Père. Il veut que nous cherchions à connaître et à faire sa volonté qui est supérieure à notre petite volonté, et qu’en faisant des efforts pour nous aimer les uns les autres, nous comptions sur Lui, sa force et sa lumière, et ne soyons plus anxieux des résultats.

Pour cela, pour vraiment Lui faire confiance, il faut nous résigner à accepter d’endurer tout ce qui nous advient, le mal comme le bien. Saint Paul nous enseigne comment prier : « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peu concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. » Autrement dit, ne fixons plus nos yeux et nos cœurs seulement sur ce que nous voulons, mais fixons plutôt les yeux de notre cœur sur Jésus, sa parole, son exemple, sa paix, sa beauté, et son amour pour nous tous.

Oui, nous demeurons pauvres et faibles, mais en fixant notre regard sur Dieu, et en Lui offrant notre pauvreté et notre faiblesse – tout en marchant de l’avant pour aimer notre proche et pour pardonner ceux qui nous font du mal – le Bon Dieu peut alors manifester son pouvoir et accomplir de actes de salut et de rédemption autour de nous. Nous pouvons devenir dans les mains du Bon Dieu des instruments efficace de pardon, de miséricorde, de guérison, de paix, et nous verrons Dieu mettre la vie où il n’y avait que la mort. Ce sont les fruits que Dieu désire.

C’est ainsi que notre Père par la puissance du Saint Esprit veut faire de nous pour Jésus des disciples missionnaires qui reflètent dans le monde la lumière qui rayonne sur la face de Jésus. Laissons-Lui ouvert en prière notre pensée et notre cœur à la journée longue.

En vue de ce résultat bienheureux, continuons de prier les uns pour les autres, les unes pour les autres afin que nous puissions à tout moment rendre grâce à Dieu le Père pour l’Esprit Saint et ouvrir large notre cœur, notre pensée, notre esprit et même notre corps à sa présence et à son amour, Lui qui est Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.

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