Offrons au Bon Dieu notre faiblesse afin qu'Il puisse manifester sa puissance - 4 octobre, 2020 - Paroisse Ste-Suzanne

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Bonjour, chers frères et sœurs! Nous voici dans le Montréal métropolitain en zone d’alerte rouge par référence à la Pandémie Covid-19 au Québec. Néanmoins, nous sommes toujours en Présence du Seigneur. Ce matin la Parole de notre Dieu nous rappelle qu’il y a des situations beaucoup plus graves que cette Pandémie mondiale. Nous connaissons de grands changements de conditions de vie, c’est vrai, mais le Bon Dieu ne change jamais le déversement de sa vie, de sa paix, et de son amour en nous. Notre Dieu et Créateur nous donne le souffle de la vie à tout moment pour que nous puissions faire beaucoup plus que simplement survivre.

Notre Père céleste désire pour chaque personne humaine une vie pleine et abondante afin que nous puissions porter beaucoup de fruits de paix et de justice, d’amour et de pardon, de bonté et de miséricorde, de beauté et de créativité, de fraternité, de festivité et de joie. Cela ne dépend pas des conditions bienheureuses ou malheureuses de nos vies; puisque le pauvre comme le riche, le malade comme celui qui est en santé, celui qui est délaissé comme celui qui est aimé, tous demeurent toujours capables d’accueillir en eux la paix, de faire justice, d’aimer, de pardonner, de faire le bien, et de pratiquer la miséricorde. Mais, tragiquement, trop souvent ce n’est pas la vie que nous vivons. « Le Seigneur de l’univers… attendait (de nous) le droit, et voici le crime; il en attendait la justice, et voici les cris. »

Pour le mois d’octobre, le Pape François nous invite tous et toutes à prier ainsi : « Prions pour qu’en vertu du baptême, les fidèles laïcs, en particulier les femmes, participent plus aux instances de responsabilité de l’Église. » L’Église que nous formons tous ensemble c’est à partir d’elle que le Bon Dieu veut rendre le monde de l’humanité meilleur. Oui, ce sont des hommes qui deviennent diacres, prêtres, et évêques. Mais dans l’Église catholique du monde entier  pour chaque membre du clergé il y a 3,000 laïcs : hommes, femmes, enfants, et jeunes.

Le clergé est vu par un petit nombre de fidèles le dimanche et en diverses occasions, mais la grande majorité des catholiques sont enfouis dans le monde, dispersés parmi toute l’humanité. Quoique les membres du clergé sont des hommes, les laïcs – les femmes, les hommes, les jeunes – exercent une très grande influence sur eux directement dans leurs familles d’origine et par toutes sortes de liens de collaboration et de coresponsabilité dans les institutions de l’Église.

Nous tous qui ensemble formons l’Église, nous sommes tous et toutes issues de familles, et ce sont nos familles qui nous ont formés, ainsi que nos villages, nos voisinages, nos pays, et nos cultures. Le Bon Dieu sait très bien tout ça, et ce matin Dieu nous dit qu’Il est désolé quand Il entend crier parce qu’une personne est mal traitée à quelque part. Les époux sont appelés à un amour mutuel pour rendre visible dans le monde l’amour de Dieu pour nous, mais parfois il y a la violence dans le couple en raison des faiblesses humaines, des insécurités, des dépendances à la drogue, à l’alcool, à la pornographie, aux jeux de chance, et à quoi encore.  

Au lieu de nous réjouir quand quelqu’un réussit ou fait quelque chose de bien, ont peut se sentir jaloux et maltraiter cette personne, la persécutant. Au lieu de collaborer avec le Bon Dieu nous luttons contre Lui; au lieu de rendre le monde meilleur nous le rendons pire.

Dans l’Évangile nous avons entendu Jésus très sévèrement avertir les grand prêtres et les anciens du peuple que le royaume de Dieu allait leur être enlevé et confié à une autre « nation qui lui fera produire ses fruits. » Le royaume de Dieu c’est l’environnement d’amour divin, de paix et de providence divine, de miséricorde, de pardon, et d’espérance dans lequel le Bon Dieu nous immerge afin que nous puissions vivre, goûter de son abondance, et porter beaucoup de fruits. Mais si nous perdons notre temps à ne chercher que notre propre intérêt et nous ne nous occupons pas à servir le bien-être des autres, eh bien, tout cela nous sera enlevé.

Je vous admets volontiers que la vie n’est pas facile et que nous avons à relever beaucoup de très grands défis. Mais Jésus nous demande solennellement de cesser de nous préoccuper comme si Dieu n’existait pas ou encore comme si le Bon Dieu nous laissait pour compte et comme si tout dépendait de nous-mêmes tous seuls. Toutefois, le Bon Dieu n’est pas un génie magique qui nous accorde tous nos souhaits comme par enchantement. Dieu est notre Père et Il nous traite comme un bon Père. Il veut que nous cherchions à connaître et à faire sa volonté qui est supérieure à notre petite volonté, et qu’en faisant des efforts pour nous aimer les uns les autres, nous comptions sur Lui, sa force et sa lumière, et ne soyons plus anxieux des résultats.

Pour cela, pour vraiment Lui faire confiance, il faut nous résigner à accepter d’endurer tout ce qui nous advient, le mal comme le bien. Saint Paul nous enseigne comment prier : « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peu concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. » Autrement dit, ne fixons plus nos yeux et nos cœurs seulement sur ce que nous voulons, mais fixons plutôt les yeux de notre cœur sur Jésus, sa parole, son exemple, sa paix, sa beauté, et son amour pour nous tous.

Oui, nous demeurons pauvres et faibles, mais en fixant notre regard sur Dieu, et en Lui offrant notre pauvreté et notre faiblesse – tout en marchant de l’avant pour aimer notre proche et pour pardonner ceux qui nous font du mal – le Bon Dieu peut alors manifester son pouvoir et accomplir de actes de salut et de rédemption autour de nous. Nous pouvons devenir dans les mains du Bon Dieu des instruments efficace de pardon, de miséricorde, de guérison, de paix, et nous verrons Dieu mettre la vie où il n’y avait que la mort. Ce sont les fruits que Dieu désire.

C’est ainsi que notre Père par la puissance du Saint Esprit veut faire de nous pour Jésus des disciples missionnaires qui reflètent dans le monde la lumière qui rayonne sur la face de Jésus. Laissons-Lui ouvert en prière notre pensée et notre cœur à la journée longue.

En vue de ce résultat bienheureux, continuons de prier les uns pour les autres, les unes pour les autres afin que nous puissions à tout moment rendre grâce à Dieu le Père pour l’Esprit Saint et ouvrir large notre cœur, notre pensée, notre esprit et même notre corps à sa présence et à son amour, Lui qui est Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-
2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC

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