Bonjour Frères et Sœurs! Comment allez-vous? et votre famille? J’espère que vous êtes tous bien, dans le Seigneur. Qu’en est-il de la taille de notre cœur? Y a-t-il assez de place dans notre cœur pour la vie? Assez de place pour l’espérance? Et assez de place pour l’amour?
Tous les jours nous pouvons apprendre quelque chose de neuf en observant les autres. Nous venons d’entendre Saint Paul se désoler du fait que ses propres compatriotes juifs ne croyaient pas la bonne nouvelle de Jésus. Même quand les étrangers ont accepté de croire en Jésus, la plupart des juifs refusaient de croire en Lui. Il y en avait parmi les juifs qui voulaient que le salut leur soit réservé parce qu’ils étaient le « Peuple Choisi » et béni de Dieu. Leurs cœurs étaient devenus trop étroits… il n’y avait certainement pas de place dans leurs cœurs pour les étrangers, et donc, il n’y avait plus de place même pour le Bon Dieu. C’est parce que le Bon Dieu accommode toute l’humanité dans son cœur aux dimensions infinies.
Si nous ne faisons pas attention, nous pouvons souffrir de la même maladie. Il nous est possible de vouloir que le salut du Bon Dieu nous soit réservé, et alors, si nous entendons dire que le Bon Dieu aime même les étrangers : les musulmans, les hindous, les bouddhistes, les communistes, les athées, les gens d’une autre couleur, d’une autre race… eh bien, il nous est possible d’être en maudit, d’être en colère, et de nous sentir misérable. Pourquoi souffrir d’une telle misère? C’est parce que vouloir exclure les étrangers, c’est vouloir être les privilégiés, c’est vouloir être les seuls à être choisis de Dieu; c’est déjà l’attitude des démons dans l’enfer!
Ceux qui n’ont que très peu de place dans leurs cœurs, qui n’ont pas de place pour les autres dans leurs cœurs, eh bien, ils ne peuvent pas endurer le Bon Dieu; parce que Lui, Il aime tout le monde, même les méchants. Les parents qui ont un enfant méchant ne cessent jamais d’aimer leur enfant malgré sa méchanceté; parce qu’il est leur enfant. Il en est de même pour le Bon Dieu qui est le Père éternel de toute l’humanité. Si jamais nous voyons que nous souffrons de cette maladie du cœur, de cette mauvaise infection d’esprit, tout n’est pas perdu. Non, voilà que Saint Paul n’a pas abandonné espoir du salut pour ses compatriotes. Le Bon Dieu offre son salut à toute personne humaine qui s’approche de Lui avec respect, louange, et adoration.
Même si nous n’aimons pas
l’étranger, ou si nous n’aimons pas quelqu’un pour quelque raison que ce soit,
ne perdons pas espérance; parce que justement, cette personne nous donne
l’occasion de pratiquer l’ouverture de notre cœur trop étroit en pratiquant la
miséricorde. La miséricorde veut dire, littéralement, « un cœur
misérable ». Si nous acceptons de faire de la place dans notre cœur pour
la personne que nous n’aimons pas ou la personne qui nous fait peur; alors
notre cœur se sent misérable, mais c’est bon, parce que c’est la miséricorde
que nous offrons. La miséricorde, finalement, c’est donner notre amour à celui
qui ne le mérite pas. C’est ce que le Bon Dieu fait pour nous tous. Nous ne
méritons pas son amour, mais Il nous aime quand même. Le Bon Dieu voit notre
misère, et Il partage notre misère en nous aimant.
C’est comme l’enfant qui rentre en pleurant après avoir joué dans la boue et, tout sale, il vient à sa maman et elle le prend quand même, sachant que la boue sur son enfant salira ses vêtements; mais elle ne peut pas retenir son amour dans son désir de consoler son enfant. Eh bien, le Bon Dieu aime tous ses enfants encore plus qu’une bonne Maman, qu’un bon Papa.
Qu’en est-il de la taille de notre cœur? Y a-t-il assez de place dans notre cœur pour l’étranger? Assez de place pour les malfaiteurs? Et assez de place pour le Bon Dieu? Le Bon Dieu est exigeant à notre égard. Il nous appelle à aimer comme Lui nous aime, comme Jésus nous a aimés alors qu’Il était sur la Terre. Jésus nous a aimé jusqu’au bout, jusqu’à la mort.
Quand nous respectons
le Bon Dieu, cela nous met dans une situation de vérité, parce que le
Bon Dieu mérite notre respect; car Il est notre créateur.
Quand nous louons le
Bon Dieu, cela nous met dans une situation juste, parce que le Bon Dieu
mérite notre louange; car Il est notre Père éternel qui nous aime
et désire notre bonheur.
Quand nous adorons le Bon Dieu, cela nous met en toute liberté, parce que le Bon Dieu mérite notre adoration; car Il est notre salut, notre héritage éternel, notre trésor.
Mais vous allez peut-être me demander : « Comment se fait-Il que Jésus a refusé de recevoir l’étrangère, la Cananéenne? Ma réponse : Non, Jésus ne l’a pas refusée. Au contraire, ce sont les compatriotes juifs de Jésus qui traitaient les étrangers de « chiens », croyant que les étrangers étaient exclus du salut offert par Dieu. Eh bien, même les gens bien éduqués étaient ignorants de leur propre tradition religieuse. Nous avons entendu cette parole de Dieu donnée par le prophète Isaïe : « ma maison s’appellera ‘Maison de prière pour tous les peuples’. »
Jésus n’a pas refusé la femme, mais Il l’a taquinée en utilisant les mots racistes utilisés par ses compatriotes. L’évangéliste Matthieu ne nous décrit pas les yeux accueillants ni le ton de voix ricaneur que Jésus a sans doute utilisées avec elle. Il l’a encouragée par son attitude et elle a compris. En Jésus nous voyons que le Bon Dieu veut toujours que tous les peuples entrent dans sa maison et connaissent son salut, acceptent son amour. Encore faut-il que l’invitation leur soit faite. Les gens qui ne connaissent pas le Bon Dieu ne savent pas qu’Il leur offre une vie nouvelle en tant qu’enfants de Dieu par Jésus son Fils bien-aimé. Le Père éternel a besoin de messagers de sa bonne nouvelle. Les messagers dont Il a besoin, eh bien, ce sont nous tous.
Avec quel étranger cette semaine allons-nous partager cette bonne nouvelle d’une vie nouvelle offerte par le Bon Dieu en Jésus son Fils? À qui oserons-nous annoncer cette bonne nouvelle? Ce ne sera pas possible à moins d’être remplis nous-mêmes de l’amour de Dieu, par son Esprit-Saint, tout comme Jésus l’était Lui-même, et comme Il l’est toujours maintenant.
Prions. Esprit-Saint, don du Père et Esprit de Jésus, viens nous remplir à nouveau de ton feu d’amour divin. Fais que nos cœurs brûlent ardemment d’un désir que toute personne puisse goûter la saveur de l’amour du Père et de l’amitié de Jésus notre Seigneur et notre Sauveur. En Marie, notre Mère, ouvres notre cœur à Jésus notre Pain de Vie, et fais de nous ses messagers.
© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal QC © 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
Aucun commentaire:
Publier un commentaire