Bonjour, chers frères et sœurs! Depuis que nous avons changé l’heure il fait plus clair le matin mais les ténèbres de la nuit tombent plus tôt en fin d’après-midi. Le Bon Dieu nous parle aussi de lumière et de ténèbres aujourd’hui, dimanche, le Jour du Seigneur.
Saint Paul nous transmet cette Parole de Dieu qui nous caractérise de filles et de fils de la lumière… nous sommes les enfants de Dieu et des enfants du jour et non de la nuit. Quelle est la différence entre le jour et la nuit? Cette femme parfaite dont parle le livre des Proverbes est un enfant de la lumière… elle n’a pas peur de travailler et elle s’occupe bien de son mari et de ses enfants. Ont pourrait bien se demander si son époux et ses enfants sont aussi des enfants de la lumière. Nous les hommes, respectons-nous les femmes dans nos vies, dans nos familles, et dans nos communautés? Sommes-nous dévoués et reconnaissants envers elles? Les enfants, sont-ils respectueux, obéissants, et reconnaissants envers leur maman et aussi envers leur papa?
Nous les prêtres et les évêques, donnons-nous toute leur place aux femmes dans nos églises et nos communautés de foi? Savons-nous les respecter, les écouter, et les remercier de leurs bons services et de leur dévouement à la lumière de Dieu?
Durant tout le mois de novembre à tous les ans c’est le moment de nous rappeler de tous nos défunts… durant leur vie, leur avons-nous donné tout le respect, toute la reconnaissance, tout le dévouement, et tout l’amour qu’ils méritaient? Quand ils nous auraient fait un tort ou autre, leur avons-nous montré sympathie, miséricorde, et pardon? Sinon, il n’est jamais trop tard pour leur exprimer – même au-delà de la mort – ces bons sentiments en offrant au Bon Dieu notre prière et notre pénitence à leurs intentions. Sont-ils au purgatoire? Nos prières leur seront un réconfort et un encouragement d’accueillir pleinement la miséricorde de Dieu.
Saint Paul caractérise d’enfants des ténèbres les gens qui mettent toutes leurs attentes sur le bon temps, le succès, et une vie paisible; tout en étant insouciant des troubles des autres. Les enfants de Dieu et de la lumière ne sont pas insouciants mais demeurent sensibles aux troubles des autres et se mettent à leur service. Tout comme le Bon Dieu d’ailleurs. Dimanche prochain Jésus se présentera comme Juge de la fin des temps. Il viendra séparer les gens qui sont bons de ceux qui sont mauvais en leur disant : « J’avais faim et soif, j’étais nu, malade, ou en prison, et vous vous êtes occupé de moi; ou bien, vous ne m’avez rien donné pour me soulager. »
Aujourd’hui Jésus raconte une parabole pour nous faire comprendre que nous ne devons pas avoir peur de Dieu notre Père, ni de son Fils Jésus, ni de l’Esprit Saint. Au contraire, le Bon Dieu nous demande de Lui faire confiance. Il est important pour nous de croire que le Bon Dieu nous aime tellement qu’Il se fait du souci pour nous et même qu’Il souffre avec nous.
Vous voyez, tout ce qui nous arrive, le Bon Dieu le ressent. Jésus est Fils de Dieu et rien ne peut Lui enlever quoi que ce soit. Cependant, en tant qu’homme – même s’Il est ressuscité – Jésus peut souffrir. De fait, Jésus souffre beaucoup parce qu’Il ressent nos souffrances comme si elles étaient les siennes. Tout le mal que nous faisons envers les autres, nous le faisons contre Jésus et la Très Sainte Trinité. Pareillement, tout le bien que nous faisons envers les autres, nous le faisons pour Jésus et la Très Sainte Trinité.
Ce matin j’ai apporté des reproductions de deux peintures religieuses : une de Jésus Roi que nous fêterons dimanche prochain, et l’autre, de Marie Mère de Dieu et Mère de l’Église, notre Mère. La peinture de Marie la qualifie de Patronne des enfants avortés. La peinture de Jésus le montre plein de blessures qu’il a reçues lors de sa passion. Dans les deux cas, ce sont nos blessures à nous que ces deux Cœurs Unis endurent avec nous et par amour pour nous.
Dans la communion des saints, nous sommes tous unifiés en Jésus. Il est la Tête du Corps que nous formons tous ensemble dans l’Esprit Saint, et nous tous, nous sommes son Corps tous unis à Lui dans l’Esprit Saint. Il est donc impossible pour nous de demeurer indifférents envers qui que ce soit, où que ce soit dans le monde entier.
Pour illustrer ce mystère de l’amour de Dieu qui choisit d’habiter parmi nous et en nous, regardons pour un instant l’avortement. Lorsqu’un enfant est avorté, cet enfant est privé de la vie en ce monde, et c’est une grave injustice, une très grande violence. Mais l’enfant n’est pas la seule victime. L’homme et la femme qui ont conçu cet enfant sont terriblement blessés dans leur humanité par leur participation à l’acte qui arrache la vie de cet enfant. Encore plus, les médecins et autres personnes qui coopèrent à mettre fin à la vie de cet enfant sont terriblement blessés eux aussi dans leur humanité. Personne ne peut demeurer indifférent.
Face à tout le mal que nous pouvons faire et face à tout le bien que nous pourrions faire mais que nous ne faisons pas, le Bon Dieu ne fait pas une grande colère… non, le Bon Dieu pleure avec ceux et celles qui pleurent. Pour sa part, l’Esprit Saint cherche à remplacer notre cœur de pierre par un cœur de chair qui demeure sensible et tendre envers les autres. Regardez ces deux peintures… vous ne verrez pas de colère, mais seulement la pitié et l’amour.
C’est pour notre bonheur que le Bon Dieu nous appelle à vivre comme les enfants du Père; alors prions ensembles tous les jours; afin que nous puissions à tout moment conserver un cœur sensible et compatissant envers les autres, comme Jésus a fait pour nous en faisant la volonté de son Père pour le salut et la vie du monde; pour nous démontrer que nous sommes tous et toutes aimés par Dieu : le Père, + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.
Prenons
quelques instants pour réfléchir à cette bonne nouvelle.
© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
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