Dieu nous montre l'amour et la confiance de 2 veuves tout en dénonçant ceux qui les exploitent. - 32e Dimanche du Temps Ordinaire - 7 novembre, 2021 - Paroisse Sainte-Suzanne

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Anticipant le "Jour du Souvenir" / "Remembrance Day" - le 11 novembre

Le Bon Dieu nous présente ce matin deux veuves, et toutes les deux font preuve d’un grand cœur. La veuve de Sarepta ne refuse pas la demande du prophète Élie, malgré le fait qu’elle et son fils sont à l’extrémité de la pauvreté et de la faim. Elle prévoit mourir bientôt avec son fils.

La veuve de Jérusalem qui se présente au Temple est elle aussi pauvre à en mourir. C’est que partout sur la planète Terre pendant des millénaires les femmes dépendaient soit de leur père soit de leur mari pour vivre. Une veuve âgée n’avait ni père ni mari; alors elle subsistait d’un jour à l’autre en dépendant entièrement de la charité publique. En Israël Dieu avait averti son peuple de bien s’occuper de la veuve et de l’orphelin, mais dans la pratique, trop souvent les riches s’arrangeaient pour éviter de prendre à charge leur part des pauvres.

Jésus a souvent expliqué la situation à ses disciples : non seulement les chefs religieux et les riches ne s’occupaient pas des pauvres, mais le scandale est qu’ils les exploitaient. Aujourd’hui Jésus déclare : « Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières. » À l’époque du prophète Élie aussi, les dirigeants, les chefs religieux, et les riches exploitaient la veuve et le pauvre. De nos jours, ceux qui peuvent se payer des avocats peuvent faire interpréter la loi en leur faveur; tandis que les pauvres sont laissés pour compte.

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »

Le Bon Dieu sait très bien que ni les lois ni la force peuvent amener les êtres humains à se comporter avec justice et compassion. Ce n’est que l’amour qui peut motiver les gens à bien vouloir s’occuper des gens vulnérables : la veuve, l’orphelin, le pauvre, et l’impuissant.

Voilà pourquoi le Bon Dieu n’agit pas envers les méchants avec le tonnerre et les éclairs, ou en secouant la Terre. Nous le constatons déjà que tous les désastres naturels ne font rien pour améliorer les attitudes des gens. Au contraire, les troubles semblent endurcir les gens dans les attitudes qu’ils manifestent déjà. Ce sont les cœurs qui ont besoin de s’attendrir.

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »

Jésus dénonce l’hypocrisie et il met à l’honneur les personnes droites, justes, fidèles, et généreuses. Nous l’avons entendu avertir ses disciples : « Méfiez-vous des scribes » pour qui ce ne sont que les apparences qui comptent. Pour Jésus et pour Dieu son Père, c’est le cœur qui compte, ce qu’on trouve à l’intérieur de la personne. Nous voyons en Jésus une harmonie parfaite entre ses paroles et son cœur, ses gestes et sa pensée, sa Personne et son esprit.

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »

Ces deux veuves, malgré la réalité qu’elles souffraient toutes les deux d’exploitation de la part des riches et des puissants; néanmoins, elles mettaient toute leur espérance en Dieu et en Lui seul. Voilà pourquoi « Jésus appela ses disciples » pour leur montrer la veuve et l’offrande de ses deux sous. Aux yeux de cette pauvre veuve, le Temple était la Maison de Dieu, et elle voulait à tout prix Lui faire honneur en y versant son obole.

Jésus voit clair, et Il nous appelle à voir clair à notre tour. Tant que l’histoire humaine se déroulera, on peut s’attendre à voir les riches et les puissants exploiter les pauvres. Pas tous. Il y a des riches et des puissants qui sont dévoués envers Dieu et très généreux envers les pauvres et des démunis. Le Bon Dieu nous laisse décider de nos œuvres de justice et de charité.

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »

Il y en a ici au pays qui ne veulent rien savoir de la société et ne s’occupent que de leurs propres affaires. S’ils s’occupent bien de leur famille, eh bien c’est déjà quelque chose. Mais le bien-être de la société ne peut pas dépendre seulement des gouvernements aux divers niveaux. Il nous appartient à nous tous de prendre notre part des responsabilités sociales. Par exemple, il est très important de voter aux scrutins publics, comme dans ces élections municipales.

La vérité la plus importante que le Seigneur nous apporte aujourd’hui c’est la confiance toute entière en Dieu manifestée par ces deux veuves. Le Bon Dieu mérite notre amour et notre entière confiance, mais la nature humaine, blessée comme elle est, rend difficile la confiance. Voilà pourquoi nous avons besoin de la Présence de Dieu Trinité en nous : le Père, et le Fils, et le Saint Esprit. Peu importe tout ce qui pourrait nous décourager, continuons de prier, d’ouvrir notre cœur, notre pensée, et notre esprit au Bon Dieu. Sans Lui, il n’y a pas de vie qui dure.

La plus belle prière est la prière du pauvre à genou ou debout ou assis devant Dieu qui murmure à voix basse : « O mon Jésus, j’ai confiance en Vous! »

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »

Heureusement pour nous toutes et tous que le Bon Dieu désire grandement nous pardonner et demeurer en nous, Lui qui est Dieu : le Père, et + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.

Prenons quelques instants pour contempler la Présence de Dieu en notre esprit.

 

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© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC

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