Évangile et Homélie - MP3 - version PDF
Anticipant le "Jour du Souvenir" / "Remembrance Day" - le 11 novembre
Le Bon Dieu nous présente ce matin deux veuves, et
toutes les deux font preuve d’un grand cœur. La veuve de Sarepta ne refuse pas
la demande du prophète Élie, malgré le fait qu’elle et son fils sont à
l’extrémité de la pauvreté et de la faim. Elle prévoit mourir bientôt avec son
fils.
La veuve de Jérusalem qui se présente au Temple est
elle aussi pauvre à en mourir. C’est que partout sur la planète Terre pendant
des millénaires les femmes dépendaient soit de leur père soit de leur mari pour
vivre. Une veuve âgée n’avait ni père ni mari; alors elle subsistait d’un jour
à l’autre en dépendant entièrement de la charité publique. En Israël Dieu avait
averti son peuple de bien s’occuper de la veuve et de l’orphelin, mais dans la
pratique, trop souvent les riches s’arrangeaient pour éviter de prendre à
charge leur part des pauvres.
Jésus a souvent expliqué la situation à ses
disciples : non seulement les chefs religieux et les riches ne s’occupaient
pas des pauvres, mais le scandale est qu’ils les exploitaient. Aujourd’hui
Jésus déclare : « Ils
dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues
prières. » À
l’époque du prophète Élie aussi, les dirigeants, les chefs religieux, et les
riches exploitaient la veuve et le pauvre. De nos jours, ceux qui peuvent se
payer des avocats peuvent faire interpréter la loi en leur faveur; tandis que
les pauvres sont laissés pour compte.
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume
des Cieux est à eux ! »
Le Bon Dieu sait très bien que ni les lois ni la force
peuvent amener les êtres humains à se comporter avec justice et compassion. Ce
n’est que l’amour qui peut motiver les gens à bien vouloir s’occuper des gens
vulnérables : la veuve, l’orphelin, le pauvre, et l’impuissant.
Voilà pourquoi le Bon Dieu n’agit pas envers les
méchants avec le tonnerre et les éclairs, ou en secouant la Terre. Nous le
constatons déjà que tous les désastres naturels ne font rien pour améliorer les
attitudes des gens. Au contraire, les troubles semblent endurcir les gens dans
les attitudes qu’ils manifestent déjà. Ce sont les cœurs qui ont besoin de
s’attendrir.
« Heureux
les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »
Jésus
dénonce l’hypocrisie et il met à l’honneur les personnes droites, justes,
fidèles, et généreuses. Nous l’avons entendu avertir ses disciples : « Méfiez-vous des scribes » pour qui ce ne sont que les apparences qui comptent. Pour Jésus et pour
Dieu son Père, c’est le cœur qui compte, ce qu’on trouve à l’intérieur de la
personne. Nous voyons en Jésus une harmonie parfaite entre ses paroles et son
cœur, ses gestes et sa pensée, sa Personne et son esprit.
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »
Ces deux veuves, malgré la réalité
qu’elles souffraient toutes les deux d’exploitation de la part des riches et
des puissants; néanmoins, elles mettaient toute leur espérance en Dieu et en
Lui seul. Voilà pourquoi « Jésus appela ses disciples » pour leur montrer la veuve et l’offrande de ses deux sous. Aux yeux de
cette pauvre veuve, le Temple était la Maison de Dieu, et elle voulait à tout
prix Lui faire honneur en y versant son obole.
Jésus voit clair, et Il nous
appelle à voir clair à notre tour. Tant que l’histoire humaine se déroulera, on
peut s’attendre à voir les riches et les puissants exploiter les pauvres. Pas
tous. Il y a des riches et des puissants qui sont dévoués envers Dieu et très
généreux envers les pauvres et des démunis. Le Bon Dieu nous laisse décider de
nos œuvres de justice et de charité.
« Heureux
les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »
Il y en a ici au pays qui ne
veulent rien savoir de la société et ne s’occupent que de leurs propres
affaires. S’ils s’occupent bien de leur famille, eh bien c’est déjà quelque
chose. Mais le bien-être de la société ne peut pas dépendre seulement des gouvernements
aux divers niveaux. Il nous appartient à nous tous de prendre notre part des
responsabilités sociales. Par exemple, il est très important de voter aux
scrutins publics, comme dans ces élections municipales.
La vérité la plus importante que le
Seigneur nous apporte aujourd’hui c’est la confiance toute entière en Dieu
manifestée par ces deux veuves. Le Bon Dieu mérite notre amour et notre entière
confiance, mais la nature humaine, blessée comme elle est, rend difficile la
confiance. Voilà pourquoi nous avons besoin de la Présence de Dieu Trinité en
nous : le Père, et le Fils, et le Saint Esprit. Peu importe tout ce qui
pourrait nous décourager, continuons de prier, d’ouvrir notre cœur, notre
pensée, et notre esprit au Bon Dieu. Sans Lui, il n’y a pas de vie qui dure.
La plus belle prière est la prière
du pauvre à genou ou debout ou assis devant Dieu qui murmure à voix
basse : « O mon Jésus, j’ai confiance en Vous! »
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! »
Heureusement pour nous toutes et
tous que le Bon Dieu désire grandement nous pardonner et demeurer en nous, Lui qui
est Dieu : le Père,
et + le Fils, et le Saint Esprit. Amen.
Prenons
quelques instants pour contempler la Présence de Dieu en notre esprit.
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